mardi 24 mai 2011

Lectures de Clément Rosset

Clément Rosset est un philosophe français contemporain. Ou plutôt, devrais-je dire un anti-philosophe. En effet, s'il a commencé sa carrière comme commentateur de Schopenhauer et de Nietzsche, il s'évertue depuis plus de 30 ans à remonter laborieusement la pente, que tous les philosophes ont allégrement descendue depuis moins de 30 siècles.

Reprenons donc depuis le début : Parménide d’Elée, philosophe grec présocratique du VIème siècle avant J.-C., écrit la thèse philosophique ultime : « l’être est, le non être n’est pas ». Qu’y a-t-il à ajouter ? Rien ! Toute la philosophie se réduit à dire cela. Alors, certes, cela ne laissait plus grand-chose à dire pour ses successeurs.

Et pourtant, il fallait qu’ils disent quelque chose, et ils se mirent donc, Platon le premier, à dire des choses qui divergent un tant soit peu avec l’affirmation parménidienne. C’est dans le dialogue intitulé Parménide (pour dire…) que Platon commet, de son aveu propre, le parricide : c’est-à-dire qu’il ose dire autre chose que Parménide.

Je résume brièvement et dans la langue commune ce que Platon affirme, afin d’avoir quelque chose à dire après Parménide : « certes, l’être est, et le non être n’est pas, mais il se peut, parfois, il arrive que le non être, et bien, que le non être, en fait, soit aussi un petit peu ». A partir de là, découle toute la succession des philosophes, qui jusqu’à aujourd’hui, nous ont parlé dans leurs livres volumineux d’une quantité de non êtres qui sont et d’autant d’êtres qui ne sont pas.

Et voici donc la tâche à laquelle nous convie Clément Rosset : nettoyer notre raison philosophique avec du détartrant anti-non-être-qui-est-un-peu-quand-même et retrouver le sens profond de la sage parole de Parménide.

Si cela vous intéresse, je vous invite à relire ensemble les meilleures livres de Clément Rosset sur la question, au cours des prochains articles de ce blog.

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